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Hommage : Chao Mao, Le Seigneur De La Rue Princesse !

Décédé le 11 décembre dernier, la cérémonie de 40e jour d’Adama Koné dit Chao Mao a lieu le 24 janvier 16, au domicile familial sis à Yopougon Sopim. Avant cet événement, les artistes, amis et connaissances rendent un hommage à l’illustre disparu, samedi 23 janvier à l’espace Gbêkê à partir de 18 heures. chúng tôi retrace quelques souvenirs du ” Seigneur ” de la fameuse ” Rue Princesse ” d’Abidjan.

Ceux qui ont connu la fameuse Rue Princesse dans ses débuts glorieux savent qui est Adama Koné dit Chao Mao. Il était le propriétaire de l’un des premiers maquis de la Rue…

En ce temps-là, les maquis de cette périphérie étaient les lieux où les travailleurs et noceurs descendaient après le boulot pour soigner le stresse et la fatigue endurés après toutes les tâches et activités effectuées pendant la journée. Raison pour laquelle les noms des maquis avaient un lien avec le domaine de la santé. L’on comptait des maquis tels ” La Clinique “, ” Le Sérum ” et ensuite la ” La pharmacie de garde “. L’Image était la seule boîte de nuit dans le temps de cette rue. C’est ce même espace qui est devenu récemment Le ” Café Cacao bar ” avec Charly Parker et aujourd’hui ” Métro Parc ” avec Hamed Boucantier comme gérant. C’est suite à la notoriété et la gloire de ces premiers espaces qu’est née la ” Rue Princesse “, avec une panoplie de maquis et de bars ensuite.

L’instigateur des maquis géants ou maquis modernes!

Chao Mao a donné vie à la Rue Princesse avec des maquis de renom. Voyant autrement les choses, Chao est passé à une vision plus grande. C’est ainsi qu’il a lancé le concept de maquis géants avec l’ouverture du ” Jet 27 “. Un espace comparable à une boîte de nuit à ciel ouvert avec toutes les commodités (son, lumière, confort…). Un lieu incontournable en Abidjan, qui a donné du travail à de nombreux jeunes ivoiriens en quête d’emplois. L’affluence de cet espace et des autres établissements a fait de la rue Princesse un site touristique très fréquenté par tous ceux qui venaient en Côte d’Ivoire. Avec la naissance du ” Jet 27 ” de Chao Mao, la Rue Princesse a eu une renommée internationale.

Pourquoi Chao Mao était-il surnommé ” L’Industriel “?

Inspiré dans ses activités de la nuit, Chao Mao est devenu incontournable. Et il a multiplié ses investissements. Du Sérum devenu le Magnum, il est devenu un véritable opérateur économique dans le monde de la nuit avec la naissance du maquis le Jet 27. Cet maquis a été l’un des espace des plus réputés de la Rue Princesse, pour avoir été à la base de l’éclosion et de la promotion de plusieurs genres musicaux tels que le Youssoumba avec les Youlés, Aboutou Roots, A Nous Les Petits…, surtout le coupé-décalé et autres. Toutes les grandes dédicaces d’artistes se tenaient en ce lieu. C’est d’ailleurs le Jet 27 qui a servi au lancement de l’album ” 1er Gaou ” de Magic System, qui a fait le tour du monde. Le Jet 27 a été également cet espace-là qui a donné du travail à de nombreux DJ devenus aujourd’hui artistes chanteurs. Chao Mao, à travers ses établissements, a également donné du boulot à des étudiants devenus de grands acteurs du monde du showbiz aujourd’hui, tels DJ Boombastik, Aladji Toutouya le vieux Mouton… Le Jet 27 tournait comme une véritable entreprise, avec plusieurs dizaines d’employés. C’est ainsi qu’il a été baptisé Chao Mao l’Industriel.

La répartition de ses biens

Chao Mao laisse derrière lui six (06) enfants. L’on compte parmi les biens du disparu deux immeubles à la Rue Princesse et autres. Concernant la répartition de ses biens, ” cela reste uniquement du domaine familial “, nous a t- on expliqué. Son frère aîné, qui est une autorité du pays, avec les autres membres de la famille se chargeront de gérer les biens du défunt afin d’offrir un avenir rassurant aux enfants du ” Père de la Rue Princesse “.

Article et propos recueillis par Athanase Konan athanasekonan@abidjanshow.com

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9 Septembre 1976, La Mort De Mao Zedong

(La Croix du 10 septembre 1976) L’éditorial de Paul Meunier

Moins d’un an après Chou En-lai, voilà donc Mao Tsé-toung mort. L’interrogation va de soi : la disparition quasi simultanée des deux géants de l’épopée révolutionnaire chinoise va-t-elle provoquer des bouleversements, tant à l’intérieur du pays le plus peuplé du monde que dans les relations internationales, où la Chine, peu à peu, se hissait au rang de troisième ” superpuissance “.

En dépit des troubles qui ont agité la Chine depuis un an, et spécialement au printemps dernier, la réponse doit être nuancée. En réalité, ni la disparition de Chou et, moins encore, celle de Mao, n’auront pris les dirigeants chinois au dépourvu. Depuis de longs mois, le problème de la relève est à l’ordre du jour. Si la bagarre autour de l’infortuné ” dauphin ” de Chou, Teng Hsiao-ping, a dévoilé l’âpreté du débat à cet égard, tout laissait penser, ces derniers temps, que le compromis réalisé autour de Hua Kuo-feng était précisément destiné à doubler le plus sereinement possible le cap inéluctable de la mort du grand timonier.

La promotion de Hua est toujours apparue comme le fait du président Mao lui-même. Ce fut explicitement le cas, le 7 avril dernier, lorsque Hua Kuo-feng fut confirmé dans ses fonctions de premier ministre, et élevé au rang de premier vice-président du Parti. Et ce n’est probablement pas un hasard si, moins d’une semaine avant l’annonce de la mort de Mao, une vaste cérémonie en l’honneur des victimes du tremblement de terre a donné à Hua l’occasion de faire son premier grand discours politique. Tout s’est passé comme si la cérémonie avait été organisée dans le double but de ” populariser ” la figure de Hua et de manifester la cohésion de l’équipe dirigeante chinoise autour du premier ministre, alors que la mort de Mao apparaissait imminente.

En effet, la presse, jusqu’alors fort discrète, avait multiplié les photos et les échos du long discours de Hua et des dirigeants chinois massés à ses côtés, à commencer par le bataillon des radicaux : Chiang Ching, l’épouse de Mao, Wang Hung-wen, le jeune leader de l’aile gauche, Chang Chun-chueo. La ligne politique définie à cette occasion par Hua Kuo-jeng marquait à la fois le souci de poursuivre la lutte contre le ” déviationnisme bourgeois ” et d’exploiter la catastrophe du tremblement de terre pour mobiliser la Chine dans un vaste effort de reconstruction économique. Autrement dit : Fermeté sur les principes, réalisme dans la pratique. De toute évidence, l’intérêt des dirigeants chinois est de s’en tenir là, du moins pour le moment, et surtout après la très coûteuse épreuve du tremblement de terre.

L’inconnue viendrait ainsi, moins dans l’immédiat, des réactions dans les sphères dirigeantes que de celles de la population. Pour la masse des Chinois, la mort de Mao va provoquer un choc dont on mesure mal encore les conséquences. Mao avait à la fois éduqué les Chinois à se passer de lui et contribué à se rendre irremplaçable, car le véritable ciment de la Révolution chinoise est autant la personnalité du président défunt, qui faisait l’objet d’un véritable culte, que sa pensée, supposée lui survivre après sa mort.

La présence physique de ce géant de l’histoire agissait comme un gage d’autorité, de stabilité, dans ce pays gigantesque, où se côtoient plusieurs nationalités, et d’où ne sont pas exclues les féodalités régionales.

Quant à la ” pensée Mao Tsé-toung “, quoique soigneusement codifiée et largement enseignée, elle se nourrissait malgré tout de l’interprétation qu’en faisait lui-même Mao dans le jeu des forces contradictoires qui agitaient la société chinoise. Qui, aujourd’hui, fera vivre la pensée de Mao ?

Dans l’équilibre international, la disparition de Mao ne devrait pas apporter, dans l’immédiat, de bouleversements spectaculaires. Hua Kuo-feng, comme la presse chinoise, que l’on dit volontiers contrôlée par les radicaux, a toujours affirmé la continuité à cet égard, c’est-à-dire la dénonciation de la ” supercherie ” de la détente, au service de ” l’hégémonisme soviétique “.

Toute la diplomatie chinoise, qu’il s’agisse des relations avec les États-Unis, le Japon, l’Europe, tend d’abord à contrecarrer le jeu soviétique. Mais sans doute faudra-t-il encore du temps pour que Pékin soit à même d’envisager une véritable épreuve de force, directe ou indirecte, avec Moscou. Est-il si sûr d’ailleurs que cette épreuve soit inéluctable ?

(La Croix du 10 septembre 1976)

L’enfance de Mao Tsétoung a été dure. Et de ce fait elle aura autant contribué que l’idéologie marxiste à la formation de l’homme d’action et du politique habile qui a si longtemps régné sur la Chine.

Mao Tsétoung est venu au monde le 26 décembre 1893, dans une famille paysanne de la province du Hounan. Son père, qui connaît l’inclémence du ciel chinois, cultive avec ardeur son lopin de terre pour donner à sa famille son habituelle pitance. Tout naturellement, Mao Tsétoung est appelé à travailler dans la rizière auprès de ses frères et de son père. C’est alors que son grand-père paternel, revenu au foyer de son fils, va contribuer à changer le destin du jeune Tsétoung. Le vieil homme obtient en effet que ce dernier n’aille pas à la rizière, mais se livre à l’étude dans la perspective, flatteuse pour la famille, d’accéder un jour au rang de fonctionnaire. Le grand-père qui préside à cet enseignement apprend à son petit-fils bien des choses qui trouveront leur point d’impact plus tard.

S’étant enfui de la maison paternelle après la mort de son grand-père pour échapper à la tyrannie paternelle, le jeune Tsétoung connaîtra bien des moments difficiles. Il entrera cependant à l’école secondaire de Chang-cha où il deviendra, pour cinquante ans, l’ami de Liou Chao-chi.

Nanti des diplômes tant convoités, Mao Tsétoung part pour Pékin. Il y trouve un emploi à la bibliothèque universitaire dont il va dévorer les ouvrages. Les conditions de vie sont dures avec un salaire médiocre. C’est alors que se noue le premier contact avec les milieux révolutionnaires chinois. Mao Tsétoung rencontre, en effet, le professeur Tchen, fondateur du premier parti communiste de Chine. Fiévreusement, il poursuit son éducation révolutionnaire à la lumière des premières victoires de la révolution bolchevique, et pose ses premières actions militantes. En 1920, il saute le pas. Marxiste convaincu, il fonde le véritable parti communiste chinois qui va transformer quelques décades plus tard l’ancien empire céleste. Cette création peut donner lieu à controverse, car d’autres tentatives communistes ont eu lieu dans le même temps.

Quoi qu’il en soit, le temps de l’action majeure est venu. De l’ascension politique aussi. En quelques années, Mao Tsétoung va devenir l’un des grands leaders communistes chinois. Il fonde dans le sud de l’empire un État soviétique éphémère mais y recrutera le noyau de son armée. En 1934, il lui faut fuir vers l’Ouest pour gagner le nord de la Chine, fuyant les forces de Tchang Kaï-chek. C’est la longue marche dont on a tant parlé, vaste migration d’une armée de 120 000 hommes encadrant femmes et enfants, marquée d’incessants combats et de milliers de cadavres. Creuset aussi de la Chine d’aujourd’hui.

Enfin, le 1 er octobre 1949, Mao Tsétoung tient la victoire. Sur la place Tien An Men à Pékin, il proclame la République populaire et démocratique.

À partir de là, c’est un nouveau Mao qui va naître, un Mao de stature mondiale qui serapeu à peu reconnu par tous. Le voyage du président Nixon à Pékin le 21 février 1972, marquera le sommet de cette reconnaissance. La Chine créée par Mao, devenu membre à part entière des Nations unies le 25 octobre 1971, commence seulement ” à s’éveiller “. Elle comptera de plus en plus dans l’histoire du monde.

(La Croix du 10 septembre 1976)

Après la défaite des nationalistes qui perdent Pékin en janvier 1949, l’armée populaire de libération conquiert toute la Chine sauf Formose.

Le 1er octobre 1949, Mao Tsétoung proclame la République populaire de Chine dont il deviendra le président en 1954, mais il abandonnera cette fonction en 1959, à l’expiration de son mandat, laissant la place à Liu Shao-chi, qui est destitué en octobre 1968.

En avril 1969, Mao est réélu président du parti par le IX e Congrès, mais l’ambition de son ” successeur désigné “, Lin Piao, provoque la disgrâce et la mort de celui-ci (septembre 1971). Août 1973 voit la consécration de l’autorité absolue de Mao sur le parti et la Chine (X e Congrès).

Enfin, avec la mort du premier ministre Chou En-lai, le 8 janvier 1976, s’ouvre la lutte pour la succession de Mao.

Mao a épousé en quatrièmes noces Chiang Ching, ancienne actrice et l’un des principaux dirigeants du groupe de la ” Révolution culturelle “.

Pendant les vingt-sept années de pouvoir du président Mao, les événements de première importance n’ont pas manqué : traité sino-soviétique en février 1950, intervention des ” volontaires chinois ” dans la guerre de Corée en octobre 1950, création de communes populaires dans toute la Chine, en septembre 1958, retrait des techniciens soviétiques de Chine, en avril 1960.

En octobre 1962, ce sera la guerre frontalière avec l’Inde. En février 1964, en Union soviétique, un plénum du Comité central du Parti communiste d’URSS, lance une contre-attaque idéologique à grande échelle contre les Chinois et dénonce pour la première fois, la ” dictature personnelle ” de Mao.

1966 sera la grande année de la révolution culturelle. En août, le plénum du Comité central adopte ” la décision en seize points ” concernant la révolution culturelle. Des millions de gardes rouges sont passés en revue par Mao dans des rassemblements de masse, à Pékin.

En janvier 1967, l’armée intervient dans la révolution culturelle. Des troubles se produisent d’avril à août dans plusieurs villes chinoises.

Liu Shao-chi sera condamné le 18 octobre 1968 et la révolution culturelle prendra fin en avril 1969.

En juin et juillet 1969, de nombreux incidents frontaliers opposent la Chine à l’URSS.

En septembre 1971, chute du vice-président Lin Piao. Le 25 octobre de la même année, la Chine entre aux Nations unies.

Le 21 février 1972 a lieu l’entrevue mémorable entre les présidents Nixon et Mao à Pékin. Fin 1975, le président Ford s’était rendu à son tour en Chine.

Le 8 janvier de cette année, le premier ministre chinois Chou En-lai mourait.

(La Croix du 10 septembre 1976) Par Christian Cochini

Qu’est-ce que la pensée Mao Tsétoung ? La question, en Chine, ne prend personne au dépourvu. On y répond par la définition désormais ” classique ” inscrite dans les statuts du parti communiste chinois adoptés par le 9 e Congrès (14 avril 1969) : ” La pensée Mao Tsétoung est le marxisme-léninisme de l’époque où l’impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche vers la victoire dans le monde entier. “

La revendication est double : d’une part, la Chine de Mao se décerne un brevet de fidélité àl’héritage marxiste-léniniste au-dessus de toute critique ; de l’autre, elle entend offrir au monde moderne ce supplément théorique et pratique qui manquait encore, et pour cause, à l’œuvre des fondateurs. En cette fin du XX e siècle, la pensée Mao Tsétoung se donne comme l’aboutissement exact de l’évolution. historique du marxisme, la ligne juste qui condamne les autres à n’être plus que des déviations, ” l’étape supérieure, toute nouvelle ” de la vérité révolutionnaire.

Il va sans dire que la définition ci-dessus ne peut être que diversement appréciée au sein même du camp socialiste. Le marxisme n’étant pas un ” dogme “, mais un ” guide pour l’action “, seule la réussite concrète peut, en dernier ressort, servir de critère d’authenticité. Qui plus est, les critères de la réussite pouvant être eux-mêmes contestés, il ne faut pas s’étonner des anathèmes entre ” pays frères “. Comment la pensée de Mao Tsétoung s’est-elle formée, développée, que lui doit l’Histoire de la Chine et qu’a-t-elle reçu en retour des événements ? Voilà toutefois des questions auxquelles il est possible de répondre sans usurper un rôle d’arbitre qui n’appartient qu’à l’avenir.

Les Salves de la Révolution d’octobre

Une sorte de leitmotiv court dans les écrits de Mao : ” Les salves de la Révolution d’octobre nous apportèrent le marxisme-léninisme. ” I faut accorder cette à affirmation l’importance que lui veut son auteur. Le parti communiste chinois n’est pas né en chambre de lectures laborieuses, mais sous l’impact d’un événement historique. Aux salves victorieuses qui annonçaient en Russie la création du ” premier État socialiste du monde “, une douzaine de jeunes Chinois firent écho, en 1921, par la fondation d’un parti qui se donnait pour tâche de faire pour la Chine ce que la Révolution d’octobre venait de faire pour la Russie.

La pensée de Mao, liée à cette expérience concrète, restera toujours, par la suite, tributaire de l’action comme de son milieu de croissance biologique. Ayant expérimenté que la ” vérité d’une théorie révolutionnaire ” se manifeste dans le succès pratique de la construction d’un État socialiste, et convaincu que la fidélité au marxisme-léninisme ne signifie en aucune façon la répétition mécanique de l’exemple russe, l’homme qui allait s’imposer à l’histoire de son pays tirerait des événements, fastes ou néfastes, avec une inlassable ténacité, le suc nourricier d’une réflexion sans cesse appliquée à son but : faire une Chine nouvelle.

Adossée à l’exemple russe, et face au grand rêve que d’autres raillent, à l’époque, comme une utopie, la pensée de, Mao Tsétoung va fonctionner avec l’étonnante souplesse d’adaptation qui caractérise l’homme de doctrine (tout à l’opposé du doctrinaire) pour transposer le modèle soviétique aux réalités particulières de la Chine. Si l’on veut tenter de la comprendre, il convient toujours d’aborder l’examen de cette pensée sous les deux aspects, théorique et pratique, qui en, forment les composantes inséparables.

Guide pour l’action

” Guide pour l’action “, la pensée de Mao Tsétoung ne fait qu’un avec l’histoire du parti communiste chinois. Tel un esquif sur une mer démontée, celui-ci eut très tôt, puis tout au long de son demi-siècle d’existence, à préserver sa, ligne de marche, à l’inventer souvent, tirant parti d’expériences vaines, barrant à droite ou à gauche selon la vague des événements, et se gardant avec une assurance croissante des déviations fatales.

Le mérite de cette navigation revient aujourd’hui, sans conteste à l’homme qui sut définir et imposer la ligne victorieuse : ” Les cinquante ans d’histoire du PCC prouvent que le succès ou l’échec d’un parti est conditionné par la ligne qu’il applique… Mais une ligne juste ne tombe pas du ciel, elle ne naît ni ne se développe d’elle-même, paisiblement ; elle existe par rapport à une ligne erronée et se développe en luttant contre elle. L’histoire du PCC, c’est celle du triomphe ininterrompu de la ligne marxiste-léniniste du président Mao sur les lignes opportunistes de droite et ” de gauche ” existant au sein du Parti. ” (La Chine, numéro spécial consacré au 50 e anniversaire du parti communiste chinois, 1971, n° 10, p. 6.)

La Commune de Canton (1927)

Ainsi comprise, la pensée de Mao Tsétoung apparaît essentiellement formée de trois grands refus historiques. Une première fois, au lendemain de la sanglante Commune de Canton (1927), ce fut la dénonciation du secrétaire général du PCC en personne, Tchen Tou-sieou, partisan d’une alliance ” servile ” avec le Kouo-min-tang. Jugé responsable de l’échec de la révolution, Tchen fut relevé de ses fonctions, et sa ” ligne ” désastreuse pour le jeune PCC, marqué du sceau infamant : ” opportunisme de droite ” (ou : capitulationnisme). Du front uni avec le Kouo-min-tang à la guerre ouverte, le bilan était lourd ; on regroupa les survivants des massacres, et la révolution se vit insuffler un esprit neuf, auquel contribuèrent plusieurs écrits de Mao (l’élimination des conceptions erronées dans le Parti ; une étincelle peut mettre le feu à toute ta plaine, etc.). À ce stade, la pensée du futur chef de la Chine s’est enrichie d’une leçon décisive : ” le pouvoir est au bout du fusil “, et non dans l’alliance pacifique avec les ennemis de classe.

La deuxième guerre civile (1931-1935)

Sans la ” Longue Marche ” – cet invraisemblable sauvetage de l’Armée rouge qui allait se transfigurer en épopée – c’en était fait, pour toujours peut-être, des forces communistes chinoises. Face au ” bolchevik ” Wang Ming, le nom désormais flétri qui incarna cette politique, Mao Tsétoung opposa sans fléchir la ligne qui allait être finalement adoptée à la Conférence de Tsouenyi (1935), et faire de lui, à partir de cette date, le pilote du navire rescapé.

La conviction qu’il a acquise, il va la traduire en actes : pas plus que l’union-sans-la-lutte, la lutte-sans-l’union n’est réaliste. Contre l’envahisseur japonais, la guerre civile, doit faire place à un nouveau front uni. Mais la collaboration nécessaire avec le Kouo-min-tang ira de pair, cette fois, avec le maintien du rapport des forces. ” L’union dans la lutte “, cette autre maxime de stratégie marxiste, résume te bilan dont s’est enrichie la pensée de Mao au cours de cette période cruciale. Elle le porterait à la victoire.

La Révolution culturelle (1961-1969)

Avec la Révolution culturelle (1966-1969) nous venons d’assister au troisième grand refushistorique. Les faits étant mieux connus, rappelons seulement que la Révolution culturelle fut inspirée par un diagnostic, formulé d’ailleurs de longue date par Mao lui-même : ” Au seinde la société socialiste, la contradiction principale est celle qui continue d’opposer la classe ouvrière et la bourgeoisie. Attentif à en suivre le développement, Mao se décida à intervenir, semble-t-il, lorsqu’il se rendit compte que la contradiction risquait de se résoudre à l’avantage de la bourgeoisie.

Loin de disparaître, les idées capitalistes et bourgeoises connaissaient un renouveau, menaçaient de recouvrir d’herbes ” vénéneuses : ” la Chine prolétarienne. Toute la Chine prête à ” changer de couleur “. Plus vaste était le péril, plus haut placés les responsables. Liou Chao-chi, et les autres tenants du révisionnisme, virent se dresser devant eux comme Jadis Tchen Tous-sieou et Wang Ming, mais cette fois au faîte du pouvoir, la haute stature du président qui opposait un non catégorique à leur tentative.

Il fallait à tout prix consolider la dictature du prolétariat, et la défendre contre les essais de restauration de la bourgeoisie. De ce troisième et gigantesque refus, la Chine allait sortir aguerrie dans l’esprit socialiste, armée, plus que par le passé de la volonté ” d’aider à l’émancipation de l’humanité entière “. Un slogan, ici encore, peut exprimer l’essence de la Révolution culturelle, une pensée de Mao : ” Ne jamais oublier la lutte des classes. “

Trois ” moments ” décisifs

Ainsi, la pensée de Mao Tsétoung, saisie dans son devenir historique, peut-elle mieux livrer ses articulations essentielles. Les trois ” moments ” que nous venons d’évoquer ont été comme de puissants coups de barre, les décisions majeures qui orientèrent l’avenir et ont fait de la Chine ce qu’elle est aujourd’hui.

Mais le propre d’une grande pensée étant d’atteindre à l’universel dans les étroites limites d’une conjoncture ; ces trois idées-forces subsistent comme un acquis durable pour former l’ossature de ce qu’il est convenu d’appeler le maoïsme ” Le pouvoir est au bout du fusil ” ; ” l’union dans la lutte ” ; et ” ne jamais oublier la lutte des classes “.

Bien des faits de politique intérieure ou extérieure chinoise, trop souvent truqués en énigmes par les amateurs de sensationnel, pourraient être mieux compris et interprétés si l’on gardait présentsà la mémoire ces principes fondamentaux. Certes il est souhaitable de creuser davantage, d’étudier sérieusement, en particulier, les œuvres philosophies, proprement dites du président Mao : De la pratique (1937), De la contradiction (1937), De la juste solution des contradictions au sein du peuple (1957)… mais il faudra toujours revenir à la simplicité de ces principes qui ont été, et qui restent, le moteur de l’histoire chinoise contemporaine.

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Mao Zedong : Biographie Du Fondateur De La République Populaire De Chine

BIOGRAPHIE DE MAO ZEDONG – Principal artisan de la révolution chinoise et de l’édification du communisme, Mao Zedong a profondément influencé l’évolution de son pays. Retour sur sa vie.

Biographie courte de Mao Zedong – La révolution fit de la Chine un pays uni et débarrassé d’une domination occidentale qui provoquait l’agitation depuis la fin du 19e siècle. Mais l’idéologie de Mao Zedong (1893-1976), faite de contradictions entre pensée marxiste et refus de la modernité, entre instauration d’un système totalitaire et volonté de voir le peuple se gouverner lui-même via un activisme perpétuel, a conduit à de véritables catastrophes. Ainsi, le Grand Bond en avant précipite le pays dans la plus grande famine du 20ème siècle, engendrant la mort de plusieurs dizaines de millions de personnes. Quant à la Révolution culturelle, elle dégénère rapidement en véritable guerre civile. Pourtant, plus de trente ans après sa mort, celui qui se fait appeler “Le Grand Timonier” bénéficie encore du culte de la personnalité qu’il a instauré. Aujourd’hui encore, il reste difficile de faire la part des choses entre le destin d’un homme d’Etat érigé au rang de mythe, et la réalité d’un gouvernant caractérisé par son habilité politique et son autoritarisme.

Portrait de Mao Zedong dans les années 20 © SIPA

Mao Zedong naît le 26 décembre 1893 à Shaoshan, village de la province de Hunan, dans le centre-ouest de la Chine. Il grandit au sein d’une famille paysanne qui est parvenue à une certaine prospérité. A l’image d’une Chine alors en crise, sa région est traversée d’aspirations nationalistes. A dix-huit ans, Mao Zedong tente, du haut de ses 1 mètre 80, de s’enrôler dans l’armée nationaliste. Mais l’expérience tourne court et il préfère rejoindre l’école normale à Changsha. Il semble que le jeune Mao ait quelques difficultés avec l’autorité, ce qui ne l’empêche toutefois pas d’obtenir son diplôme, puis un poste d’aide bibliothécaire à l’université de Pékin en 1919. C’est à l’occasion de cette arrivée en milieu urbain, au sein d’un lieu de savoir, qu’il développe en autodidacte sa connaissance des pensées occidentales, notamment marxistes. Mais il reste également très attaché à la culture traditionnelle chinoise et se nourrit avant tout d’Histoire. A Pékin, il rencontre des textes mais aussi des étudiants activistes. Mao est en effet sensible à la cause révolutionnaire, il a d’ailleurs participé aux événements du 4 mai 1919 à Changsha. Le jeune étudiant oscille alors entre socialisme, nationalisme et communisme. C’est finalement cette dernière couleur politique qui emporte son adhésion. Ainsi, le 23 juillet 1921, il représente son groupe de Changsha lors de la première réunion du Parti communiste chinois (PCC). Il adhère alors aux thèses qui suivent avec orthodoxie la doctrine soviétique, mais pour des raisons de politique intérieure, il se prononce pour l’alliance avec le Guomindang (Parti nationaliste chinois). Lors du Front Uni (alliance entre le Guomindang et le Parti communiste chinois), il participe d’ailleurs au bureau exécutif à partir de 1923.

L’année 1927 est une année charnière pour Mao Zedong. En effet, une insurrection ouvrière à Shanghai en avril 1927 vire à l’échec, et surtout donne l’opportunité à Tchang Kaï-Chek, l’un des principaux représentants du Kuomintang, de mettre fin au Front Uni. Le Guomindang lance alors une vaste offensive contre le PCC. Les troubles entre les deux partis, qui avaient commencé l’année précédente, se muent alors en affrontements armés. Or, le Guomindang se révèle bien plus puissant. Au cœur des troubles, Mao tente de soulever une armée paysanne, mais sans résultat probant. Le PCC lui fait payer son échec en l’excluant. Il fonde alors le premier soviet chinois dans les monts Jiggang, ce qui lui permet d’expérimenter un nouveau type d’organisation et de structuration du parti. Cette organisation prend ses racines dans le “Rapport d’enquête sur le mouvement paysan dans la province de Hunan” que Mao a rédigé cette même année. A cette époque, la ligne politique du PCC s’aligne sur Moscou en faisant du prolétariat le socle de la révolution. De fait, celle-ci doit donc être urbaine. Mais l’industrie chinoise n’est pas très développée et le marxisme-léninisme révolutionnaire s’implante plus facilement chez les étudiants que dans la population ouvrière.

En focalisant son attention sur la campagne dont il est natif, Mao construit de son côté une théorie de la révolution communiste fondée sur la paysannerie. Idéalisant les soulèvements paysans, il affirme que ceux-ci peuvent être la base d’une révolution qui réorganiserait la production agricole. C’est un des points qui distinguera fortement le maoïsme d’un marxisme-léninisme russe, qui a toujours considéré les campagnes comme secondaires. Après un an d’exclusion, il est à nouveau admis dans le PCC. Jusqu’à 1934, il travaille, aux côtés de Zhu De, à l’extension de son système dans la région. Mais l’avancée du Guomindang force Mao à se replier et à entamer la Longue Marche. Celle-ci s’effectue d’octobre 1934 à octobre 1935, sur environ 10 000 kilomètres. Assisté d’un infirmier et d’un secrétaire, Mao marche difficilement à cause d’une crise de paludisme. Il est souvent porté par quatre hommes sur une litière et protégé des intempéries par une toile cirée. Cette épreuve difficile et meurtrière, érigée par la suite en véritable mythe, permet aux communistes d’éviter l’encerclement nationaliste. Elle est aussi un moyen de diffuser la cause communiste dans la paysannerie. Mao en sort renforcé : il obtient en 1935 la tête du PCC.

Mao Zedong proclamant la nouvelle Chine © /AP/SIPA

Mao Zedong renforce alors autant que possible la stratégie de guérilla qu’il a expérimenté ces dernières années, mais un événement change la donne en 1937 : la guerre sino-japonaise. Dès lors, la guerre civile est quelque peu entre parenthèses et les communistes renforcent leur expérience de la guérilla en contenant l’avancée nippone. Mao profite de cette période pour asseoir son autorité sur le PCC et faire plus largement accepter sa vision d’un communisme s’appuyant sur un socle chúng tôi 1945, lorsque le Japon capitule, la trêve avec le Guomindang ne dure pas. Toujours dirigé par Tchang Kaï-Chek, le Guomindang, affaibli, recule et s’effondre littéralement en 1949 pour se replier sur le Formose (Taiwan). Le 1er octobre, Mao proclame la République populaire de Chine.

Parvenu au sommet du pouvoir, Mao entreprend une réforme globale du pays, avec toutefois une certaine prudence. Il tente de se rapprocher d’une URSS méfiante et en adopte en partie les modèles. Isolé diplomatiquement, Mao permet toutefois à son pays de s’affirmer militairement grâce à l’intervention des “volontaires” chinois pendant la guerre de Corée. Mais son modèle de pensée, s’appuyant en partie sur la paysannerie, est bien loin de la bureaucratie soviétique. Mao s’écarte progressivement de l’URSS, surtout après que Khrouchtchev ait annoncé la déstalinisation. En 1957, il tente de s’attirer les sympathies des intellectuels en lançant la campagne des “Cents fleurs”. Chacun est amené à opérer une critique du PCC. Derrière la volonté d’ouverture, Mao met en place une stratégie qui vise à renforcer son pouvoir au détriment du Parti. En appelant à dénigrer celui-ci, Mao se place au-dessus, dans un rapport direct avec le peuple en révolution perpétuelle. C’est ce même principe qui justifiera la Révolution culturelle.

Mais la première grande action de Mao Zedong intervient en 1958 avec “Le Grand Bond en avant”. L’objectif est de réorganiser la société et le travail dans leur globalité via des communes populaires. Celles-ci sont destinées à renforcer la production et à se substituer à la cellule familiale. Un autre but est de se débarrasser de la dépendance économique vis-à-vis de l’URSS. Mais, trop ambitieux, le Grand Bond en avant déstabilise l’économie, notamment dans l’agriculture. Face au refus de Mao de reconnaître la faillite de son programme, celle-ci se transforme en désastre. La production est insuffisante et engendre une terrible famine qui décime le pays. En 1959, dix ans après la proclamation de la République populaire, Mao est écarté du pouvoir, dont les rênes sont reprises par Liu Shaoqi et Deng Xiaoping.

Cependant Mao Zedong ne dépose pas les armes pour autant et prépare son retour sur le devant de la scène au côté de sa femme Jiang Qing. A partir de 1966, ils dénoncent un parti qui, en s’établissant, se sclérose et devient l’ennemi du peuple, et invitent la jeunesse à se révolter pour reprendre le pouvoir. Pour que le peuple conserve ses droits, la révolution doit en quelque sorte être perpétuelle. Telle est la nouvelle leçon que Mao entend enseigner au peuple. La diffusion du “Petit Livre rouge”, véritable ouvrage d’éducation politique pour Mao,s’accompagne de l’affichage de milliers de portraits de Mao. Celui-ci a réussi à se refaire un nom sur le dos du PCC. C’est à cette époque qu’il instaure véritablement le culte de sa personnalité tandis qu’il évince Deng Xiaoping. Pourtant, l’agitation des Gardes rouges, une armée formée d’étudiants, sème un désordre généralisé jusqu’en 1969. Mao lui-même doit faire appel à l’armée pour calmer les esprits et éviter la guerre civile.

Affiche de propagande avec Mao Zedong (au centre), entouré de personnes tenant le “petit livre rouge” © SIPA

A partir de 1970, Mao Zedong est dénommé “Le Grand Timonier”, en référence à ses actes politiques et ses idées communistes. De plus, le culte de la personnalité est installé pour longtemps dans le pays. En effet, il se produit une large diffusion de portraits du dirigeant, et ceux qui dégradent le portrait peuvent subir un emprisonnement, voire plus extrêmement la mort. De 1949 à 1962, Mao est constamment accompagné de sa seule photographe officielle Hou Bo, les photos alimentant ainsi la propagande du régime communiste. Lors de la révolution culturelle, le “Portrait officiel de Mao Zedong de la place Tian’anmen” de Zhang Zhenshi est diffusé à travers le pays à deux milliards deux cents millions d’exemplaires. Est également répandu, à 900 millions d’exemplaires, le tableau de Liu Chunhua “Le président Mao va à Anyuan”, fait en 1967. Il existe aussi un chant à la gloire de Mao, intitulé “L’Orient est rouge”, puis un autre tableau, “La Cérémonie de la Fondation de la Nation” de Dong Xiwen. Celui-ci met en avant Mao qui déclare la création de la République, mais Xiven le repeint à chaque fois qu’une personne de la scène politique chinoise disparaît. De même, le “Petit Livre rouge” participe au culte de la personnalité de Mao. Cependant, le pouvoir du dirigeant est sur le déclin. C’est donc son Premier ministre Zhou Enlai qui gère le retour à l’ordre et met en place une politique plus pragmatique. Celle-ci permet au pays d’acquérir une plus grande stabilité. Affaibli et malade, le Timonier perd progressivement son influence, pour ensuite se retirer de la politique en 1974.

Mao Zedong subit une première fois un infarctus du myocarde le 11 mai 1976. La même année, le 9 septembre, souffrant de la maladie de Parkinson, il décède des suites de celle-ci. Alors qu’il voulait être incinéré, son corps est finalement embaumé, sur ordres du bureau politique. Il est ensuite placé dans un mausolée dédié à sa mémoire, construit du 24 novembre 1976 au 24 mai 1977, situé sur la place Tian’anmen à Pékin. Son idéologie a abouti à l’établissement d’un Etat totalitaire et ses erreurs politiques ont causé de véritables catastrophes, dont la mort d’environ 80 millions de personnes. Mais paradoxalement, il reste célébré dans son pays comme l’homme qui a permis à la Chine de retrouver son indépendance et d’entrer dans la modernité.

Le corps de Mao Zedong exposé au mausolée à Pékin © AP/SIPA

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Mao Zedong a été marié à quatre reprises. Tout d’abord avec Luo Yixiu, qu’il a épousée à l’issue d’un mariage forcé alors qu’il n’avait que 13 ans et elle 17. Cette dernière décède au bout de trois ans de mariage. Il épouse ensuite Yang Kaihui, puis la quitte pour sa troisième épouse. Yang Kaihui sera exécutée par les nationalistes en 1930. La troisième épouse de Mao Zedong est He Zizhen. En 1939, enfin, le leader épouse en quatrième noce Jiang Qing (qui se nomme alors Lan P’ing), une actrice de 25 ans qui l’accompagnera jusqu’à sa mort et qui jouera un rôle déterminant dans la Révolution culturelle. Mao Zedong a au total douze enfants, dont trois qui ont survécu à l’âge adulte. De son second mariage, il a trois filles : Mao Anying, Mao Anqing et Mao Anlong. Il a ensuite trois garçons et trois filles lors de son troisième mariage. Puis, de son union avec Jiang Qing, naît une fille, Li Na, en 1940, fille préférée de Mao. Celle qui a occupé des postes importants au sein du Parti Communiste chinois, disparaîtra finalement de la scène publique suite à une dépression. Vers la fin de sa vie, Mao Zedong ne vivait plus avec Jiang Qing et avait beaucoup de maîtresses, dont Zhang Yufeng, qui avait beaucoup d’influence sur lui. Mao Zedong avait également deux frères : Mao Zemin (1896-1943) et Mao Zetan (1905-1935), et une sœur adoptive, Mao Zejian (1905-1929). Tous trois ont été exécutés par le Guomindang pendant la guerre civile. Mao Yuanxin, né en 1941, fils de Mao Zemin et neveu de Mao Zedong, possède une participation active lors de la Révolution culturelle.

26 décembre 1893 : Naissance à Shaoshan, village de la province de Hunan Fils de Mao Yichang et Wen Qimei, il grandit dans une famille de paysans prospères. 1911 : Mao Zedong s’engage dans l’armée Au cœur de la révolution qui chasse la dynastie Mandchoue pour instaurer la République, Mao Zedong rejoint l’armée nationaliste. Cependant, il n’apprécie guère la carrière militaire et s’en extrait rapidement. 1918 : Obtient son diplôme à l’école normale de Changsha Bien qu’ayant du mal avec l’autorité, il obtient tout de même son diplôme. 1919 : Mao est embauché à la bibliothèque universitaire de Pékin Il profite de cette occasion pour parfaire ses connaissances, en autodidacte, découvrant les idées marxistes et les pensées occidentales tout en restant attaché aux traditions chinoises. 21 juillet 1921 : Première réunion du PCC Les militants de divers groupes marxistes chinois se réunissent à Shanghai pour militer à la première réunion du Parti communiste chinois (PCC). Né des aspirations estudiantines et populaires pour une Chine indépendante et moderne, les mouvements révolutionnaires se sont multipliés depuis le début du XXème siècle. Le PCC s’alliera dans un premier temps avec les nationalistes du Guomindang, avant de les affronter jusqu’à la victoire d’octobre 1949. Parmi les participants, on retrouve l’homme qui mènera le PCC au pouvoir : le jeune Mao Zedong. Il représente alors un groupe de Changsha et n’est qu’un intervenant mineur. 12 avril 1927 : Le Guomindang lance l’offensive contre l’insurrection de Shanghai Profitant d’une révolte d’ouvriers à Shanghai, Tchang Kaï-chek lance sa première offensive de masse contre le communisme. A l’image de cette insurrection écrasée sans pitié, la campagne engagée par le leader nationaliste contre les communistes va s’avérer efficace et sanglante. Tchang Kaï-chek avait rompu avec les communistes quelques mois plus tôt lors de l’expédition du nord dans laquelle il a repoussé les “seigneurs de la guerre”. Les communistes, menés par Mao à partir de 1934, et le régime militaire dictatorial de Tchang Kaï-chek vont s’affronter pendant 22 ans. 1er novembre 1927 : Mao s’installe dans les Jinggang Shan Après l’échec de l’insurrection de la moisson d’automne qu’il a menée, Mao Zedong est exclu du Parti communiste chinois. Il s’exile alors dans les montagnes du Jinggang pour fonder son premier soviet. Alors que les théories marxistes-léninistes qui dominent dans le PC Chinois insistent sur le rôle des ouvriers, Mao innove en se tournant vers la paysannerie. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il écrit le “Rapport d’enquête sur le mouvement paysan de Hunan”. Son exclusion ne durera qu’un an. Mais surtout, l’échec des insurrections urbaines tranche avec la stabilité de son soviet paysan, lui donnant raison. 15 octobre 1934 : Début de la Longue Marche Acculés par la progression des troupes du Guomindang (Parti nationaliste), les communistes décident de quitter Jiangxi. Le périple qu’ils entreprennent alors leur fera parcourir près de 12 000 kilomètres et atteindre le Shaanxi. C’est lors de cette période que Mao Zedong prend la tête du Parti communiste chinois. 20 octobre 1935 : Fin de la “Longue Marche” Après une marche d’un an à travers la Chine, les troupes communistes rebelles menées par Mao Zedong s’établissent à Yenan, au nord de la Chine. 12 000 kilomètres à pied ont été parcourus, et seulement 8 000 hommes (sur environ 100 000 au départ) ont survécu. Ce parcours a permis aux communistes de ne pas tomber entre les mains des nationalistes mais surtout, il auréole de prestige les combattants qui ont survécu, et en particulier Mao. Les communistes peuvent ainsi s’installer dans de nouveaux territoires pour poursuivre leur lutte contre les nationalistes. 1er octobre 1949 : Fondation de la République Populaire de Chine Du haut du balcon de la Cité Interdite à Pékin, Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine. Mao, chef du parti communiste chinois, met ainsi fin à des années de guerre civile, opposant nationalistes et communistes. Le “grand Timonier” devient président du comité central du gouvernement. Cet événement étend par ailleurs la Guerre froide au continent asiatique. Mao dirigera la Chine d’une main de fer jusqu’à sa mort, le 9 septembre 1976. 27 février 1957 : Lancement de la campagne des Cent fleurs Mao annonce dans un discours le lancement d’une campagne visant à une plus grande liberté d’expression. Travaillant à cette campagne depuis mai 1956, il en profite pour inciter à la critique du Parti en place. Il espère ainsi s’attirer les faveurs des intellectuels. Mais cette liberté tourne vite au désavantage du PCC, qui est présenté comme une nouvelle élite dominante s’accaparant le pouvoir. Le mécontentement est en effet puissant dans le pays et les exhortations de Mao à la critique rencontrent un vif écho, si bien que le régime doit faire marche arrière. Quelques mois plus tard, le mouvement se termine dans la répression et les déportations massives dans les camps de travail. Par l’ampleur qu’elle a menacé de prendre, la campagne des Cent fleurs préfigure la Révolution culturelle. 5 mai 1958 : Le Grand Bond en avant de Mao A l’occasion du VIIIème congrès du parti communiste, Mao annonce un programme ambitieux de réforme de la société chinoise. Souhaitant abandonner le programme industriel inspiré du modèle soviétique, le PCC décide d’un programme de collectivisation ambitieux passant par les communes populaires, structures plus importantes que les modèles alors en place. Le but est de “marcher sur les deux jambes”, en stimulant industrie et agriculture. Mais c’est un véritable désastre qui engendre la plus grande famine du siècle. Celle-ci aurait fait de 15 à 30 millions de morts. 18 août 1966 : Début de la Révolution culturelle chinoise Dans les rues de Pékin, une grande manifestation est organisée par le commandant de l’Armée, Lin Biao, contre les menées révisionnistes du président Liu Shaoqi. Des milliers de “gardes rouges”, des étudiants en majorité, défilent en brandissant le “Petit livre rouge” de Mao Zedong. Ils s’en prennent aux symboles du passé, rejettent l’influence occidentale et détruisent les installations “bourgeoises”. Cette Révolution culturelle prolétarienne s’étendra à toutes les grandes villes chinoises. Elle influencera de nombreux pays communistes. 9 septembre 1976 : Mao Zedong meurt à Pékin, à l’âge de 82 ans. Le “grand timonier” dirigeait la Chine populaire depuis 1949. Théoricien et praticien d’une voie communiste originale, très à l’écart du grand frère communiste, son pouvoir vieillissant laisse s’affronter à sa mort les ultra-maoïstes de la “bande des quatre”, dont sa veuve, et les réformistes menés par Deng Xiao Ping. Aucune délégation étrangère ne sera autorisée à participer aux funérailles du 13 septembre.